Pour cette semaine du 04 au 10 octobre nous poursuivons notre voyage dans la riche cinématographie américaine avec une intrusion dans les univers de John Huston et de Terrence Malick.En effet nous vous proposons une occasion rare et privilégiée de découvrir ou redécouvrir sur grand écran ces chefs d’œuvre que sont « Moby Dick » et « Les Moissons du Ciel »
Bien entendu nous vous rappelons que ces films vous sont toujours proposés dans le cadre des Commémorations du Centenaire de l’Aérodrome américain d’Issoudun.

Moby Dick de John Huston

Synopsis
En 1814. Le jeune Ismaël arrive à New Bedford, dans le Massachusetts, pour embarquer à bord d’un baleinier. Dans une taverne, il se lie d’amitié avec un Indien, Queequeg. Bientôt, les deux hommes sont engagés à bord du «Péquod». Achab, le capitaine, est un personnage étrange, obsédé par Moby Dick, une baleine blanche qui l’a mutilé quelques années auparavant. Ce marin à la jambe de bois se désintéresse des autres cétacés et consacre toute son énergie à traquer cet animal devenu mythique. Son équipage prend peu à peu conscience de l’obsession irraisonnée qui tenaille l’homme, prêt à prendre les plus grands risques pour parvenir à ses fins…
Critique de Télérama du 06/09/2014


Le roman de Melville hantait depuis longtemps John Huston. Dès 1942, il commença à travailler sur l’adaptation en pensant à son père pour le rôle d’Achab. Après la mort de ce dernier, en 1950, il souhaita interpréter lui-même le personnage puis, finalement, consentit à prendre Gregory Peck. Huston et son scénariste, Ray Brad­bury, ont su faire passer le souffle de l’épopée sur la quête du capitaine Achab, obsédé par la baleine blanche Moby Dick. Du sermon éblouissant d’Orson Welles au magnifique combat qui oppose Gregory Peck à l’immense cétacé, les séquences se succèdent, inoubliables. Derrière le film d’aventures, le conte philosophique pointe. « Achab est l’homme qui a compris l’imposture de Dieu, ce destructeur de l’homme, et sa quête ne tend qu’à l’affronter face à face sous la forme de Moby Dick pour lui arracher son masque », expliquait Huston. Achab a-t-il succombé, Moby Dick est-elle morte ? Le mystère qui enveloppe la fin convient parfaitement à ce cinéaste iconoclaste et mécréant. Un chef-d’oeuvre de la littérature qui donne lieu à un chef-d’oeuvre du cinéma, ce genre de réussite n’est pas si courant. 

Gérard Camy

Comme tous les films proposés dans cette rétrospective, trois séances vous seront proposées cette semaine pour découvrir ou redécouvrir le film : le jeudi à 20h30, le dimanche à 17h et enfin le lundi à 14h30. Et pour n’avoir aucune excuse pour ne pas manquer ce beau moment de septième art nous vous proposons un tarif unique pour tous à 3€.

Les moissons du ciel de Terrence Mallick

Synopsis
Ouvrier dans une aciérie, Bill s’enfuit de Chicago, emmenant avec lui sa jeune soeur, Linda, et Abby, sa compagne. Tous trois arrivent au Texas au moment où commencent les moissons. Ils sont embauchés chez un riche propriétaire terrien, Chuck. Celui-ci remarque bientôt la beauté d’Abby, que Bill, pour simplifier les choses, fait passer pour sa soeur. Bientôt, le paysan improvisé apprend que Chuck est condamné par la maladie. Sans aucun état d’âme, il pousse Abby à répondre aux avances de Chuck. Un mariage est bientôt projeté pour sceller leur union. Toutefois, avec le temps, Abby finit par s’attacher à cette étrange personnalité, au grand désespoir de Bill…
Critique de Télérama du 01/04/2017


Le deuxième film de Terrence Malick est l’une de ces oeuvres qui semblent restituer le nuancier intégral des sentiments humains. C’est une histoire de conquête et de chute, d’amour et d’abjection, de jeunesse et de mort. Pourquoi Richard Gere, ouvrier sans toit, flanqué d’une petite soeur encore enfant, fait-il passer son amante pour son autre soeur, lorsqu’il se fait engager pour les moissons, l’été 1916, à la ferme texane de Sam Shepard ? De ce mensonge naïf découlent catastrophes intimes et dérèglements cosmiques. Un mélodrame des champs au goût d’apocalypse. Une mythologie incandescente de l’Ouest. Une allégorie du bonheur impossible. Les paysages des confins, les images impromptues de végétaux ou d’animaux renvoient les personnages au dérisoire de leurs tourments. Mais Les Moissons du ciel confirment aussi Malick comme un immense cinéaste des visages. Ceux de Gere et de Shepard, les deux rivaux mimétiques, le rude et le fin, sont filmés comme jamais ils ne l’avaient été ni ne le seront ensuite. Les deux acteurs ne sont pas seulement au sommet de leur éclat juvénile. Chacun à son tour, seuls dans des lumières de paradis perdu à couper le souffle, ils expriment quelque chose de métaphysique. La reddition en douceur des hommes à leur destin violent. A la fois l’instant d’éternité et la fêlure fatale.

Louis Guichard

Comme tous les films proposés dans cette rétrospective, trois séances vous seront proposées cette semaine pour découvrir ou redécouvrir le film : le jeudi à 20h30, le dimanche à 17h et enfin le lundi à 14h30. Et pour n’avoir aucune excuse pour ne pas manquer ce beau moment de septième art nous vous proposons un tarif unique pour tous à 3€.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.